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23 mars 2024

Togo/Journée du 8 mars célébrée en différé à Kpalimé : des équipements et matériels d’installation remis aux groupements et filles vulnérables

 

 

Dans le monde entier, la journée du 08 mars est observée en faveur des droits de la femme. Au Togo, cette journée est officiellement célébrée en différé le jeudi  21 mars à Kpalimé dans la région des plateaux. 
 
 
L’événement est commémoré en présence de la ministre de l'action Sociale, de la Promotion de la femme et de l'alphabétisation Adjovi Lolonyo Apedo-Anakoma, du ministre de l’Environnement et des Ressources forestières Katari Foli-Bazi et du ministre des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’Artisanat Pr. Komla Dodzi Kokoroko, des autorités locales,  des organisations et partenaires au développement intervenant sur les questions liées aux droits des femmes.

"Au nom de toutes les femmes togolaises, nous voulons rendre ici un hommage déférent au Chef de l’Etat Faure Gnassingbé pour son engagement en faveur de l’égalité des sexes et de la participation effective des femmes à la prise de décision au Togo.   Nous adressons notre  gratitude au Premier ministre Victoire Tomegah-Dogbe pour son leadership dont la qualité se reflète dans les résultats obtenus. Nous sommes conscients que beaucoup d’efforts restent encore à faire et les efforts de mobilisation des ressources nécessaires pour l’investissement en faveur des femmes constituent un défi majeur pour l’Etat et pour les acteurs œuvrant pour la promotion de la femme", a martelé la ministre de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’Alphabétisation Mme Adjovi Lolonyo Apédoh-Anakoma

Cette célébration a été marquée par la remise symbolique d’équipements au groupement Mawunyo de Womé, à la Sccops Protracom de Kpimé-Tomégbé et du matériels d’installation aux filles . La ministre a invité les femmes togolaises à saisir toutes les opportunités que leur offre le Chef de l’Etat à travers les divers programmes du gouvernement pour renforcer leurs compétences dans tous les domaines et répondre présentes à tous les appels en faveur de l’action citoyenne au service du pays.

Il est à observer que dans l'optique de l’amélioration du climat des affaires, la réduction de plusieurs taxes et la suppression d’autres permettent aux femmes d’entreprendre davantage en vue de leur autonomisation économique. 
 
S’agissant de la participation citoyenne, on note une évolution substantielle de la représentation des femmes dans les instances décisionnelles. Tous ces efforts ont permis au Togo de passer d’un score de 84,4 en 2021 à 88, 8 en 2023 puis à 97,5 en 2024 en matière de promotion du leadership féminin dans les instances de décisions, dans les entreprises et dans l’entrepreneuriat. 
 
Avec cette performance, le Togo occupe désormais la 1ère place en Afrique sur 53 pays et la 19ème au niveau mondial sur 190 pays, selon le rapport 2024 « Les Femmes, l’Entreprise et le Droit » du Groupe de la Banque mondiale dont le lancement a eu lieu le 8 mars 2024 à Lomé.
 
D'autres mesures sont également prises et l’on peut notamment citer  la création, en 2013, du Fonds national de la finance inclusive (FNFI) dont la mise en œuvre jusqu’en 2023 a permis d’octroyer un million huit cent soixante crédits aux personnes à faibles revenus dont 72% aux femmes, pour un montant total de cent neuf milliards et demi de FCFA ; l’initiative présidentielle de réservation du quota de 25% de marchés publics aux jeunes et femmes entrepreneures ; le projet d’appui à l’employabilité et à l’insertion des jeunes dans les secteurs porteurs, qui a permis d’accompagner dans les chaînes de valeurs agricoles, 1420 jeunes entrepreneurs dont 15% de femmes ; le projet d’appui aux investissements agricoles des jeunes ayant permis de créer 8 308 emplois indirects dont 38% par les femmes ; le projet d’autonomisation des femmes rurales au Togo (PAFeRT) dont la mise en œuvre a permis d’acquérir du matériel de production et de transformation agricole aux groupements et coopératives de femmes ainsi que la réalisation de forages pour faciliter leurs activités de maraîchage.

20 mars 2024

Togo : Faure Gnassingbé lance le Programme de construction de 21 ponts modulaires mixtes acier-béton

 


Le Président de la République, Faure Gnassingbé, a procédé, ce 20 mars 2024 à Ogou-Kolidè dans l’Est-Mono, au lancement national du Programme de construction de vingt-et-un (21) ponts modulaires mixtes acier-béton de type Unibridge dans les cinq régions du Togo.

 

Selon un communiqué de la présidence de la République, cette initiative s'inscrit au nombre des priorités de la feuille de route Togo 2025 et répond à la volonté du chef de l'Etat de désenclaver les zones rurales du pays, en vue d'accélérer le développement économique et social.


Les ouvrages permettront de développer le réseau d'infrastructures routières, favoriser la connectivité, l'intégration économique des zones rurales et faciliter l'accès des populations aux services socio-économiques de base.

 

Les 21 ouvrages sont répartis dans 17 préfectures dont 7 dans l'Est-Mono. Le pont témoin d'Ogou-Kolidè est long de 120,9 mètres. 618 km de pistes rurales seront également réaménagés.Les travaux, assurés par le groupement Matière SAS/ Matière Togo, vont durer 36 mois.

 

Le projet est financé à hauteur de 65,37 milliards de francs CFA.

18 mars 2024

Togo : L'ACGE outille les secrétaires d'Eglises pour assurer un service de qualité



L’Association chrétienne pour la gestion des Eglises (ACGE) a organisé le samedi 16 Mars 2024 à Lomé, une session de formation à l’endroit des secrétaires des responsables ecclésiastiques. L'objectif est de leur permettre de s’approprier certaines notions de base de leur profession dans ce secteur particulier qu'est l'Eglise.


Ils étaient une cinquantaine venue de plusieurs dénominations chrétiennes à prendre part à cette rencontre de renforcement de capacité axée sur la gestion administrative. L’objectif est de faire de ces secrétaires des maillons essentiels des activités des Eglises et des responsables. Emmanuel Attigan, président de l’ACGE nous donne les raisons qui ont motivé cette initiative.

 

En effet, s'il est certains de ces hommes ou femmes ont fait une formation en matière de secrétariat, d’autres par contre sont le plus souvent des fidèles chrétiens que le pasteur coopte pour lui assurer cette mission. Ce qui peut rendre par moment la tâche hardie. C’est donc pour contribuer à pallier à ces manquements que la présente séance de renforcement de capacité vient à point nommé. C’était donc une opportunité pour les lieux de culte d’acquérir certains fondamentaux pour assurer désormais un service de qualité aux visiteurs et fidèles.


"La gestion du secrétariat est un service complet et complexe. Pour tenir ça, il faut quelqu’un qui s’y connait, surtout pour le cas des hommes de Dieu. Ceux qui viennent le chercher ont besoin de lui pour quelque chose. Alors si vous passez à son secrétariat et que l’accueil ou la gestion n’a pas été le cas, cela veut dire que votre objectif ne sera pas atteint. Raison pour laquelle nous avons trouvé important que pour accompagner les hommes de Dieu, il faut que leurs secrétaires soient formés et qu’ils puissent tenir le secrétariat comme cela se doit afin d’aider le pasteur à accomplir sa mission", a expliqué le président de l’ACGE, M. Emmanuel Attigan.

 

Plusieurs modules ont été développées au cours de cette formation, assuré par Mme Sebou Akouavi Marie-Reine, consultante en Gestion administrative. Il s'agit essentiellement de la gestion du temps et de l’agenda, l’accueil, la gestion des courriers, l’organisation du travail….

 

"Les secrétariats sont des vitrines des hommes de Dieu. Et lorsque le/la secrétaire accueille mal un fidèle, il l’a tué. Il lui a créé plus de soucis. D’où la nécessité que les secrétaires soient outillés pour mieux gérer les visiteurs qui arrivent. Et quand un visiteur ou un fidèle arrive, c’est pour rencontrer le pasteur pour avoir de l’aide. Et s’il est venu sans obtenir ce qu’il veut et qu’on l’a mal accueilli, c’est qu’on a raté sa mission principale", a indiqué la formatrice.

 

Les participants ont trouvé l’initiative intéressante. Selon eux, il s’agit d’une occasion pour avoir les outils et connaissances nécessaires pour appuyer les responsables d’Eglises dans leurs missions ecclésiastiques

 

Créée en 2019, l’ACGE apporte son expertise afin de professionnaliser la gestion des Eglises et autres organisations chrétiennes au Togo, en les amenant à se conformer aux normes de la gestion administrative et de la bonne gouvernance.

15 mars 2024

Togo : L'ONG ALAFIA poursuit sa lutte en faveur des jeunes filles et femmes en impliquant les chefs et prêtres traditionnels des communauté de base

 

 

L' ONG ALAFIA a organisé,
le  jeudi 14 mars 2024, une rencontre  à l'intention  d'une vingtaine de chefs et prêtres traditionnels du Grand-Lomé.  Ce rendez-vous,  tenu à Lomé, s'inscrit dans le cadre des recommandations faites lors de la rencontre de réseautage du 22 Janvier relative au projet de "lutte contre les mariages précoces pour l’autonomisation de la jeune fille dans les sept (7) préfectures de la région de la Kara", financé par AWDF.
 
 
Ladite rencontre est une première dans une longue liste de  à venir.

Les violences faites aux femmes revêtent de multiples formes, allant des abus physiques aux discriminations socio-économiques. Ces pratiques (mariages précoces et forcés par enlèvement, échanges ou négociation, harcèlement sexuel, exploitation des adolescentes, etc.) que subissent les filles et femmes au Togo, non seulement bafouent le droit fondamental à la liberté individuelle, mais elles alimentent également un cercle vicieux de violence, de dépendance et de déséquilibre socio-économique. 
 
Cette rencontre tenue répond à la mission de promotion du bien-être de la jeune fille et de la femme au Togo.
 
"Les autorités administratives, prêtes et chefs traditionnels sont des acteurs  qui occupent  une place importante dans la prise de décision au sein de leurs communautés. Nous ne saurons lutter efficacement contre les mariages précoces, les pratiques nuisibles telles que le harcèlement sexuel, les abus et exploitations des jeunes filles,  et  participer à leur  autonomisation sans impliquer ces premiers. Nous avons ainsi opté pour un cadre de dialogue et d'échange avec ces différents acteurs  concernés en vue de faciliter  l'appréhension adéquate des efforts nécessaires en faveur de cette couche sociale", a souligné Mme TATEY Adzoavi Nyuito.


C’est donc suite à certaines pratiques nuisibles dont sont victimes les filles et femmes du Grand-Lomé et énoncées par les participants lors de l’activité de réseautage, que l’ONG a souhaité organiser multiples rencontres avec les chefs et prêtres traditionnels du Grand-Lomé. 

D'une part, il est question dans cette initiative et dans cette rencontre, de développer des mécanismes d'alerte efficaces pour repérer les cas de pratiques néfastes faites aux filles et femmes du Grand-Lomé et les signaler rapidement aux autorités compétentes, aux organisations de la société civile ou à d'autres acteurs clés y compris les chefs et prêtres traditionnels pour une intervention appropriée.

D'autre part, il s'agit d’échanger autour d’une possible organisation des dialogues communautaires homogènes et hétérogènes par les chefs et prêtres traditionnels afin que la voix de tous et toutes (surtout les enfants, filles et femmes) porte et soit prise en compte dans la gouvernance communautaire.

A ce titre, il est aussi question de renforcer les relations de confiance et de partenariat entre l’ONG ALAFIA et les chefs et prêtres traditionnels afin de booster leur engagement dans la lutte contre des pratiques nuisibles faites aux filles et femmes  et de les exhorter à continuer d’agir en tant qu'agents de changement au sein de leurs communautés.

Togo : l'ONG ALAFIA met le cap sur l'évaluation des pratiques avilissantes à l'égard des femmes (Dossier)




Au Togo, l'ONG ALAFIA se préoccupe de la stabilité de la vie sociale des femmes. Ces dernières années, celles-ci  font l'objet des pratiques avilissantes dont l'impact commence attirer l'attention des organisations de la société civile intervenant sur la question de la femme. L'ONG ALAFIA a évalué la cette  situation dans la région de la Kara en vue de relever l'ampleur de ces formes de violences dont sont victimes les femmes.


Pour venir à bout de ces pratiques, l’ONG ALAFIA a initié le projet de « Lutte contre les mariages précoces pour l’autonomisation de la jeune fille dans les sept préfectures de la région de la Kara », avec l’appui financier de AWDF ( African Women's Development Fund) basé au Ghana.


Une étude a été menée en amont par  l’ONG ALAFIA  entre 2018 et 2021 révélant que 70% des filles n’ont pas une bonne connaissance de leurs droits et 90% d’entre elles n’ont pas accès aux services existants pouvant les aider. Cette incapacité de pouvoir avoir recours à l’aide amène certaines à se suicider ou à fuir vers les pays voisins. Celles qui ne peuvent fuir se résignent à leur sort sous la pression sociale et l’autorité parentale. Les institutions traditionnelles, administratives et judiciaires ne sont pas suffisamment outillées pour pouvoir créer un cadre de collaboration afin de faciliter aux victimes l’accès aux services d’aide.


Les données de ces etude se  confirment avec les enquêtes réalisées par l’organisation Women in Law and Development in Africa (WiLDAF), où 29,1% de femmes de 20-49 ans au Togo ont contracté leur mariage avant l’âge de 18 ans et 7% de femmes de 15-49 ans avant l’âge de 15 ans.


Les enlèvements sont dans la plupart  des préfectures concernés par ces études. 


Une délégation faisant un suivi à Kantè a relevé des cas orchestrés par les parents ou membres de la famille qui échangent leurs filles contre la main d’œuvre agricole, de dons en espèce et en nature. Il existe aussi des échanges de filles entre familles; et dans certaines localités à Bassar, cet échange est obligatoire. Les victimes sont des adolescentes mineures dont l’âge est compris entre 12 et 17 ans et dont la scolarisation est brusquement arrêtée. 


Dans le cas (chez les Peulh), les  victimes ont souvent entre 8 et 12 ans. Généralement, une grossesse survient après quelques mois de séquestration et de violences sexuelles et physiques. Une situation qui conduit à des maladies et parfois à la mort des victimes. 


Il existe aussi des enlèvements non-arrangés par les parents au cours desquels les filles sont enlevées dans les villages voisins ou parfois même dans les pays voisins tels que le Ghana, le Bénin, et le Nigeria.


Approches de solutions et actions à mener


Il est primordial de revisiter les lois coutumières afin de permettre aux filles de jouir de leurs droits. Les lois étatiques doivent être renforcées afin de réduire la pression sociale et familiale qui intimide les victimes et les empêchent de dénoncer et demander de l’aide.


Une action de changement de mentalité et de comportement doit être menée afin que les parents comprennent l’importance  du  droit  de  la  femme  et du maintien  des  filles  à  l’école.  


Les  leaders traditionnels ainsi que les femmes leaders doivent être outillés pour mieux protéger les filles et les défendre en cas de plaintes portant sur des cas d’enlèvements, d’échanges ou de mariage forcé. Mais la protection ne doit pas être uniquement passive agissant seulement en cas de plaintes car la plupart des cas d’enlèvements se muent en une résignation volontaire n’entrainant aucune plainte.  Un système actif d’alerte impliquant les acteurs principaux de la sphère sociale et sociétale de la fille doit être mise en place afin de détecter les cas, sauver les filles et punir les contrevenants.


Dans la lutte contre les violences faites sur les femmes dans la zone, l’ONG ALAFIA avait déjà réalisé entre 2018 et 2021 des projets qui ont amené les autorités traditionnelles de la préfecture de Dankpen à élaborer puis adopter une déclaration commune qui a  mis fin aux pratiques coutumières néfastes du veuvage. 


Cette déclaration est intitulée « Déclaration des chefs traditionnels, des prêtres et prêtresses des cultes traditionnels, des officiants des rites coutumiers et des chefs de familles de la Préfecture de Dankpen sur les pratiques néfastes du veuvage constituant des formes de violence faites aux femmes ». 


Pour que les décisions de ladite Déclaration soient mises en œuvre effectivement et efficacement, la présente phase du projet vient mettre l’accent sur les actions de sensibilisation auprès de la population afin que les nouvelles dispositions coutumières lors des cérémonies de veuvage puissent définitivement rentrer dans les habitudes et que la Déclaration puisse également contribuer à éradiquer les pratiques culturelles de mariage d'enfants, attentatoires aux droits des filles et des femmes dans la localité; il s'agit du projet "Lutte contre les mariages précoces pour l’autonomisation de la jeune fille dans les sept préfectures de la région de la Kara", mise en œuvre de 2022 à 2024.


Ces projets ont permis aussi de réaliser que ces pratiques néfastes d’échange, d’enlèvements et de mariage forcé sont répandues dans toute la région de la Kara et bien au-delà. Les résultats de cette étude permettent d’envisager d’étendre la compréhension de la problématique à tous les niveaux et dans toutes les préfectures  la région de la Kara.