L' ONG ALAFIA a organisé, le jeudi 14 mars 2024, une rencontre à l'intention d'une vingtaine de chefs et prêtres traditionnels du Grand-Lomé. Ce rendez-vous, tenu à Lomé, s'inscrit dans le cadre des recommandations faites lors de la rencontre de réseautage du 22 Janvier relative au projet de "lutte contre les mariages précoces pour l’autonomisation de la jeune fille dans les sept (7) préfectures de la région de la Kara", financé par AWDF.
Ladite rencontre est une première dans une longue liste de à venir.
Les
violences faites aux femmes revêtent de multiples formes, allant des
abus physiques aux discriminations socio-économiques. Ces pratiques
(mariages précoces et forcés par enlèvement, échanges ou négociation,
harcèlement sexuel, exploitation des adolescentes, etc.) que subissent
les filles et femmes au Togo, non seulement bafouent le droit
fondamental à la liberté individuelle, mais elles alimentent également
un cercle vicieux de violence, de dépendance et de déséquilibre
socio-économique.
Cette rencontre tenue répond à la mission de
promotion du bien-être de la jeune fille et de la femme au Togo.
"Les autorités administratives, prêtes et chefs traditionnels sont des
acteurs qui occupent une place importante dans la prise de décision
au sein de leurs communautés. Nous ne saurons lutter efficacement contre
les mariages précoces, les pratiques nuisibles telles que le
harcèlement sexuel, les abus et exploitations des jeunes filles, et
participer à leur autonomisation sans impliquer ces premiers. Nous
avons ainsi opté pour un cadre de dialogue et d'échange avec ces
différents acteurs concernés en vue de faciliter l'appréhension
adéquate des efforts nécessaires en faveur de cette couche sociale", a souligné Mme TATEY Adzoavi Nyuito.
C’est donc suite à certaines pratiques nuisibles dont sont victimes les filles et femmes du Grand-Lomé et énoncées par les participants lors de l’activité de réseautage, que l’ONG a souhaité organiser multiples rencontres avec les chefs et prêtres traditionnels du Grand-Lomé.
D'une
part, il est question dans cette initiative et dans cette rencontre, de
développer des mécanismes d'alerte efficaces pour repérer les cas de
pratiques néfastes faites aux filles et femmes du Grand-Lomé et les
signaler rapidement aux autorités compétentes, aux organisations de la
société civile ou à d'autres acteurs clés y compris les chefs et prêtres
traditionnels pour une intervention appropriée.
D'autre
part, il s'agit d’échanger autour d’une possible organisation des
dialogues communautaires homogènes et hétérogènes par les chefs et
prêtres traditionnels afin que la voix de tous et toutes (surtout les
enfants, filles et femmes) porte et soit prise en compte dans la
gouvernance communautaire.
A
ce titre, il est aussi question de renforcer les relations de confiance
et de partenariat entre l’ONG ALAFIA et les chefs et prêtres
traditionnels afin de booster leur engagement dans la lutte contre des
pratiques nuisibles faites aux filles et femmes et de les exhorter à
continuer d’agir en tant qu'agents de changement au sein de leurs
communautés.
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