Après son passage dimanche 3 décembre, à Bamako, la délégation russe, conduite par le vice-ministre de la Défense, Yunus-Bek Yevkurov, a été reçue, ce lundi 4 décembre, à Niamey, par le général Abdourahamane Tiani. C'est la première visite officielle d'un membre du gouvernement russe, depuis le coup d'Etat du 26 juillet dernier.
Les documents ont été signés par le ministre nigérien de la Défense Salifou Modi et son homologue russe Yunus Bek Yevkurov. Rien n'a filtré sur le contenu de ces accords de coopération militaire qui par le passé, se limitait essentiellement à la formation d'officiers de renseignement et surtout de pilotes nigériens.
Avec la crise sécuritaire, le Niger achète également de plus en plus d'équipements militaires, armes, munitions, hélicoptères de combat auprès de la Russie. Le nouveau document pourrait aussi prévoir l'arrivée d'instructeurs russes.
Cette décision intervient quelques jours après l'abrogation de la loi de 2005 sur l'immigration, largement rédigée avec le soutien de l'UE et un peu plus de deux mois après avoir obtenu le départ des troupes françaises du Niger. Bruxelles s'est même vu notifier, le même jour, la fin de son partenariat militaire avec le Niger, avec six mois pour que sa mission Eucap Sahel Niger quitte le pays. Un acte de rupture supplémentaire de Niamey avec ses partenaires occidentaux.