Silvio Berlusconi n’a jamais renié son amitié historique pour Poutine. Il y a un mois, il a même excusé l’agression russe en Ukraine. Mais en pleines négociations pour la formation du nouveau gouvernement, le fondateur de Forza Italia prend le contrepied de ses alliés d’extrême droite.
Dans un enregistrement clandestin, on entend Silvio Berlusconi - maintenant sénateur - se confier à des élus de son parti Forza Italia : « J’ai renoué avec Poutine, il m’a envoyé 20 bouteilles de vodka et une lettre très douce, je lui ai répondu avec du Lambrusco et une lettre très douce. »
Un peu plus loin, il déclare que s’il y a la guerre en Ukraine c’est « à cause de la résistance ukrainienne », et laisse entendre son mépris pour le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Face à Moscou, la cheffe des Fratelli d’Italia Giorgia Meloni - qui devrait diriger le nouveau gouvernement - est sur la même ligne que Washington. Le leader de la Ligue Matteo Salvini, autre allié de poids dans la coalition, a essayé de faire oublier son admiration passée pour Poutine.
En Italie, engagée militairement et économiquement dans le soutien à l’Ukraine, les mots doux de Silvio pour son ami Vladimir ont été jugés incompréhensibles, inexcusables. Et ce tant par la droite que par la gauche.
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