A gauche le maire Aboka, au milieu le ministre Boukpessi, et à droite le maire Djikounou |
On
en était la quand lundi passé, des Caterpillar étaient entrés en action,
démolissant étalages et autres hangars implantés sur les abords des voies publiques. Cette opération
dite de déguerpissement des occupations anarchiques des emprises des voies de la
commune Golfe 5, est destinée à embellir la ville de Lomé selon les propos du
maire Kossi Aboka. Sauf que dans sa propension à tout détruire, l’élu local est
allé au-delà des frontières territoriales de sa commune, rentrant même dans le
Golfe 7.
Mal
l’en a pris car cette extrapolation au-delà de son ressort territorial n’est
pas du tout du goût du ministre de l’administration territoriale. Convonqués par Payadowa Boukpessi, le maire
Aboka était accompagné par son cousin et chef canton d’Aflao-Gakli, canton qui
se trouve également dans la commune Golfe 5 et le maire Aimé Djikounou de la
commune Golfe 7 par un chef du village de Lankouvi. Le préfet du Golfe
assistait à la rencontre.
Au
cours de cette réunion, rapporte nos confrères du site Togoscoop.info, le
ministre Payadowa Boukpessi a sommé le maire Aboka de ne plus mettre pieds
au-delà des limites de son ressort territorial jusqu’à la prise du décret
présidentiel reprécisant la délimitation des deux communes.
Le
ministre et le préfet lui ont également intimé
l’ordre de surseoir à la poursuite de l’opération de déguerpissement qu’il
avait programmée continué dans la journée d’hier jeudi.
Conséquence,
Mr Aboka a jugé bon de convoquer la presse pour expliquer aux journalistes qui
devraient l’accompagner sur le terrain le sens et le bien-fondé de son action.
Pour
le Maire du Golfe 5, l’opération vise à protéger les populations de la commune
et à donner une belle image à Lomé, la capitale.
«
Nous n’avons pas agi dans une commune autre que la nôtre. Aujourd’hui, il est
question que nous arrangions la ville. Et c’est cet engagement que nous avons
pris en promettant aux populations de donner à notre commune, une image
urbaine. Et en amont, nous avons fait beaucoup de sensibilisation contre
l’occupation illégale des chaussées », a-t-il déclaré.
A
la question de savoir pourquoi percevoir des taxes chez les populations cibles
et revenir détruire leurs installations ? Le Maire répond : « Ce n’est pas à
cause des recettes qu’il faut saboter la beauté de notre ville. On ne peut pas
vouloir le développement et son contraire. Donc nous sommes obligés d’agir ».
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