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08 février 2017

Togo : Le personnel du groupe Sud Média monte au créneau


Le personnel du groupe Sud Média (LCF et City FM) vient d'animer une conférence au siège des deux organes. Il regrette la décision du président de la HAAC, Pitang Tchalla et dit s'inscrire dans toutes les démarches visant la réouverture de la télévision et de la radio. Voici la déclaration qui a sanctionné leur sortie ce matin.

Déclaration du personnel du Groupe Sud Média (LCF et City FM) sur la décision de la HAAC

C’est avec consternation, indignation et angoisse que l’ensemble du personnel du Groupe Sud Média (la Télévision LA CHAINE DU FUTUR et la Radio CITY FM) a appris les termes de la lettre du président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication, HAAC, informant du retrait des fréquences des deux médias.

Depuis le début de cette situation, le personnel du Groupe Sud Media a observé l’évolution des événements et les tractations entre la HAAC et la direction du Groupe Sud media et les organisations professionnelles de la presse, espérant une issue favorable. Malheureusement, tous les espoirs du personnel se sont effondrés suite à la notification par le président de la HAAC ce 06 février 2017, du retrait des fréquences des deux médias, arguant que ni la télévision LCF ni la radio City Fm, n’auraient obtenu aucune autorisation préalable d’installation et d’exploitation desdites fréquences. Au regard de cela, le personnel du Groupe Sud Media voudrait apporter les éclaircissements suivants:

- L’installation et l’exploitation de toute entreprise de presse sur le territoire togolais sont nécessairement subordonnées à une autorisation préalable de la HAAC. Les deux médias, LCF et City Fm, émettent depuis près de 10 ans déjà. Il est inconcevable qu’ils aient pu fonctionner sans avoir au préalable déféré aux obligations administratives ; d’ailleurs, il existe des correspondances entre la HAAC et l’ART&P et vice versa qui démontrent à suffisance que la procédure a été bel et bien respectée au démarrage des activités des deux médias.

- LCF a assuré depuis sa création et pendant plusieurs années des permanences journalières à la Présidence de la République.

- LCF et City Fm ont toujours bénéficié de l’aide de l’état à la presse dont les conditions d’attribution sont fixées par la HAAC.

- Le Groupe Sud Media est à jour vis-à-vis de l’administration publique en ce qui concerne le payement des taxes et redevances.

- Sur le plan professionnel, ni LCF ni City Fm n’ont fait l’objet d’une quelconque mis en demeure de la part des instances de régulation de la presse.

- Une telle décision devrait en principe faire l’objet d’un consensus total sinon large des 9 membres de la HAAC. Mais en son sein, des voix discordantes se font déjà entendre. Le Président du comité Presse Ecrite, Komi AZIADOUVO a saisi la cour suprême par une lettre dans laquelle il a révélé les incongruités dans la gestion de l’affaire et de la décision.

Fort des éclaircissements ci-dessus apportés, le personnel du groupe Sud Media se posent les questions légitimes suivantes :

- Comment une institution étatique de cette trempe peut tenir l’argument selon lequel les dossiers du Groupe Sud Media n’ont pas été retrouvés dans ses archives alors même que ces dossiers ont été déposés à maintes reprises par l’administration du Groupe Sud Media ?

- Qu’est-ce qui explique cet empressement du président de la HAAC à retirer les fréquences aux deux médias au point de violer le règlement intérieur de l‘institution qu’il préside et les dispositions légales en la matière ?

- Comment se fait-il que la HAAC dont la mission au terme de l’art. 130 de la Constitution qui stipule « La Haute Autorité de l’Audio-visuel et de la Communication a pour mission de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse et des autres moyens de communication de masse » se dresse aujourd’hui en prédateur de la presse ?

- Quel sort la HAAC entend-elle réserver aux deux organes et au personnel ?

C’est cette dernière interrogation qui fonde notre sortie de ce jour. Le groupe Sud Media emploie près de 80 personnes à temps plein ; la plupart sont des responsables de famille. Toutes ces personnes se retrouvent aujourd’hui dans une situation d’incertitude professionnelle. Dans un contexte social marqué par la précarité et un taux de chômage inquiétant au Togo ; au moment où la presse togolaise se bat pour que la convention collective soit adoptée en vue de l’amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes, au moment où le chef de l’état a placé son mandat 2015-2020 sous le sceau du social ; les employés du Groupe Sud Media se retrouvent, par le fait de cette décision, réduit à un chômage forcé et appréhendent leur avenir avec beaucoup d’inquiétudes. C’est pourquoi nous lançons un appel :

- à la Haute Autorité de l’Audio-visuel et de la Communication à reconsidérer sa décision pour ne pas exposer près de quatre-vingt (80) personnes ainsi que leur famille à une précarité certaine.

- aux autorités compétentes au rang desquelles le Président de la République de même que les représentations diplomatiques, à œuvrer dans le sens de la résolution rapide de cette situation.

- aux organisations professionnelles de la presse, à continuer la médiation pour que « cette décision soit rapportée sans délai, afin que les vraies négociations s’ouvrent avec LCF et CITY FM en vue de la régularisation de la situation ».

Par ailleurs, le personnel du Groupe Sud Media soutient sa direction générale dans les diverses démarches judiciaires en vue de faire rétablir le droit. Il s’intègre aussi entièrement dans la démarche des Organisations de la Société Civile en vue de la réouverture des deux stations.

Fait à Lomé le 08 février 2017

Le personnel du groupe Sud Media

AMPLIATIONS :

-Présidence de la République
-Primature
-Assemblée Nationale
-Ministère de la Communication
-Haute Autorité de l’Audio-visuel et de la Communication (HAAC)
-Médiateur de la République
-Commission Nationales des Droits de l’Homme (CNDH)
-Les représentations diplomatiques
(Ambassade des USA, Ambassade de France, Ambassade d’Allemagne, délégation de l’UE)
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