Tout est parti de la volonté de la Grande Bretagne d'envoyer des obus contenant de l'uranium appauvri à l'Ukraine. La réaction de Moscou ne sait pas fait attendre. Mais dans l'immédiat, elle a été balayée d'une main de revers par les alliés de Kiev, notamment les pays membres de l'OTAN, poussant Vladimir Poutine à passer à la vitesse supérieure. Samedi le chef du Kremlin a annoncé la déploiement d'armes nucléaires tactiques en Biélorussie. La Russie justifie cette décision par le fait que les États-Unis en font autant depuis plusieurs années à ses frontières et que désormais ça sera la règle.
Un peu plus tard, la tension a augmenté d'un cran. Kiev, concerné au premier plan, a réclamé dimanche, une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU. Dans la foulée, les USA, la France, l'Allemagne, ont condamné l'initiative et appelle leur vis-à-vis à la responsabilité et à revenir sur sa décision. On append d'ailleurs que Washington joue la prudence après les déclarations de Vladimir Poutine et veut éviter toute escalade. L'Union européenne, quant à elle, brandit le bâton des sanctions contre la Biélorussie si elle accueillait ce système d'armement.
Vers une bis repetita de la crise des missiles de Cuba de 1962?
Mais au vue de tout cela, beaucoup d'analystes se demandent si on se dirige doucement et sûrement vers une crise nucléaire à la 1962 pendant la période de la guerre froide. A l'époque, l'URSS avait déployer des missiles nucléaires sur l'ile de Cuba, pointés en direction du territoire américains. Une confrontation dévastatrice a été évitée de justesse grâce au sans froid des deux parties (du 14 octobre au 28 octobre 1962).
Cette "crise de Cuba" a permis d'installer une ligne téléphonique rouge entre les deux puissances sur la question des armements nucléaires.
On append d'ailleurs que Washington joue la prudence après les déclarations de Vladimir Poutine et veut éviter toute escalade.