Un
atelier de formation en renforcement de capacités managériales des élus locaux
des communes Kozah 2 et Oti 2, organisé par l’Université de Kara, avec l’appui
du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), a démarré le
mardi, 05 Octobre 2020 à l’hôtel Défalé. La cérémonie d’ouverture de cet
atelier a été présidée par M. Tom-Irazou Tchalim, doyen de la Faculté des
sciences économiques et de gestion, représentant le président de l’Université
de Kara. Il avait à ses côtés, Mmes les maires, Tounia A. Koubonou de Doufelgou
2, représentant le ministère en charge de l’administration territoriale et le
préfet de Doufelgou, et celles des communes bénéficiaires, Kossiwa E. Kabiya de
Kozah 2 puis Yentroulengue Landani de Oti 2.
Prenant
la parole, M. Tchalim, représentant du président de l’Université de Kara a,
après son mot de bienvenue, invité les élus locaux à tirer le maximum de profit
de cette formation pour une gestion efficiente de leur collectivité, laquelle
permettra un succès éclatant de leur mandat.
Cette
formation, menée sous la conduite du Dr Kpati Aguey, enseignant-chercheur,
coordonnateur du projet « Décentralisation et localisation des ODD », a pour
objectif d’outiller les élus locaux des communes Kozah 2 et Oti 2 dans la mise
en œuvre du plan national de développement, pour une bonne gouvernance de leurs
collectivités. Elle s’inscrit dans la logique de l’Université de Kara
d’accompagner les communes pilotes dans le processus de décentralisation et
d’expérimentation des ODD. La formation a été
assurée par des spécialistes venus de l’Université de Kara et de
ministères qui ont tour à tour entretenu les participants.
Ainsi,
cinq communications suivies de débat ont meublé cet atelier. La première,
portant sur « les rôles et responsabilités des élus locaux : les aspects
juridiques et défis opérationnels », a été animée par M. Nadjombé
Gbéou-Kpayile, enseignant-chercheur à la Faculté de droit et sciences
politiques à l’UK. L’orateur a fait comprendre que la décentralisation est
fondée par la distinction entre affaires locales et affaires nationales. Il a
rappelé aux élus qu’ils ont la libre administration de leurs collectivités pour
des résultats satisfaisant dans l’intérêt commun de la nation.
A
cette intervention a succédé celle relative aux « attributions de la police :
cadre légale et stratégique de mise en œuvre », avec comme orateur M. Pitémniwé
H. Kadja, Commissaire principale de la police nationale, expert en sécurité
intérieur et en décentralisation. Après
un bref aperçu sur la décentralisation, le communicateur s’est appesanti sur
l’article 152 de la loi de la décentralisation et aux libertés locales. Il a
précisé que cet article confère aux maires des attributions importantes de
police administrative et que le pouvoir qu’ils exercent avec les services de la
sécurité publique, permettra de créer les conditions, garantissant ainsi la
tranquillité et la sureté dans leurs communes.
Mme
Léocadie A. Gbenahin, sociologue, experte en genre et développement du Groupe
de réflexion et d’action femme, démocratie et développement (GF2D), est
intervenue sur le thème « genre et développement ». Dans son exposé, l’oratrice
a déroulé les actions à mener au niveau local pour une prise en compte de
l’approche genre dans le développement. Parmi ces actions figurent le
renforcement du pouvoir des femmes, l’adoption et la mise en œuvre d’une
stratégie d’intégration du genre dans tous les secteurs de la vie locale, …etc.
La
quatrième communication sur « les risques et catastrophes : mitigation et plan
de contingence » a été présentée par M. Yendoubé K. Nawanti, ingénieur
météorologique, chef division prévention alerte à l’Agence Nationale de la
Protection Civile (ANPC). Il a rappelé aux participants qu’ils sont les
premières autorités locales à intervenir en cas de catastrophes pour essayer de
trouver les approches de solutions à la situation.
La
cinquième et dernière communication a été écoutée le 7 octobre, par la voix de
M. Maliawaï Hassim, directeur régional de la planification, du développement et
de l’aménagement du territoire. Il s’est intéressé à « la planification et la
localisation des ODD ». Ce fut l’occasion pour lui d’inviter les participants à
cultiver la cohésion, l’inclusion et la participation sociale, qui sont des
principes fondamentaux de la planification locale.
Un
débat suffisamment animé a suivi toutes ces communications et a permis de mieux
comprendre les différents sujets abordés pendant cet atelier. Pour les
bénéficiaires, c’est une bonne initiative qui les a armés pour une meilleure
gestion de leur collectivité. Ils ont adressé leurs remerciements aux autorités
universitaires pour leurs efforts multiformes dans le processus de
décentralisation au Togo. D’autres ateliers de formation se poursuivront dans
les semaines à venir dans les autres communes pilotes.
UK