La tradition orale est aujourd’hui assez menacée
en Afrique. L’objectif de cette rencontre organisée du 22 au 24 juin par
le Centre d’Etude Linguistique et Historique par la Tradition Orale (CELHTO), est d’outiller les chercheurs et
professionnels de la culture de l’Afrique de l’Ouest à de nouvelles techniques
d’acquisition de source orale authentiques et avérées.
« Les vrais détenteurs de la tradition orale sont partis. Comment continuer le travail de restauration et transmission de l’histoire des peuples africains pour que tout ce trésor immatériel ne vienne à disparaitre, c'est le vrai défi à relever. Il est question d’observer les faits au-delà d’un roman historique auquel s’attellent souvent les populations. La formation des formateurs culturels aura pour intérêt d’impliquer davantage ces derniers aux vraies sources historiques. Il sera question d’outiller les experts culturels sur les techniques qui permettent un véritable tri des sources orales historique disponibles et d’en constituer une documentation adéquate au profit des générations futures », a expliqué Komi N’Kégbé Fogâ TUBLOU, coordonnateur Chef de Mission du CELHTO.
L’organisation de cet atelier
à Lomé est aussi le fruit des efforts consentis ces dernières années par le
gouvernement togolais à travers son ministère en charge de la culture et du
tourisme.
« L’atelier de Lomé est en parfaite adéquation avec la politique culturelle du Togo adoptée le 30 mars 2011 dont l’objectif général est d’assoir les bases du développement culturel et artistique et de l’orienter de manière à maximiser durablement son impact sur une vaste gamme d’objectifs de développement. », a martelé Kossi AGBETOME, ministre de la culture et du tourisme.
Il faut rappeler que le
CELHTO est le bureau spécialisé de la commission de l’Union Africaine dont la
mission est de contribuer au rayonnement des cultures africaines par la
valorisation des traditions orales et de travailler à la reconstitution de la
mémoire et de la conscience historique de l’Afrique et de sa diaspora.