15 janvier 2021
13 janvier 2021
I.
AU TITRE DES AVANT-PROJETS DE LOI
Le
conseil a examiné en première lecture un avant-projet de loi organique portant statut
des magistrats de la Cour des comptes et des Cours régionales des comptes.
Cet
avant-projet qui s’inscrit dans la continuité de l’avant-projet de loi
organique portant organisation et fonctionnement de la Cour des comptes et des
Cours régionales des comptes vise à renforcer l’efficacité de leur action en
prévoyant une évaluation annuelle des magistrats permettant ainsi de se conformer
aux meilleurs standards en la matière.
II.
AU TITRE DES PROJETS DE DÉCRET
Le
conseil a examiné un projet de décret portant conditions de délivrance, de renouvellement,
de suspension ou de retrait, de la carte de presse des journalistes, techniciens
des médias et auxiliaires de presse.
Ce
projet de décret pris en application de la loi n°02020-001 du 07 janvier 2020 portant
code de la presse et de la communication permettra au Togo de disposer d’un cadre
réglementaire favorisant un meilleur encadrement de la profession de
journaliste.
Ce
cadre permettra aux professionnels des médias (journalistes, techniciens des médias
et auxiliaires de presse) de pouvoir se doter de leur statut et d’exercer leur métier
en toute quiétude et sécurité. Avec la carte de presse, les professionnels des médias
auront un accès facile aux différentes activités en vue d’avoir des
informations de bonne source dans le but d’informer et d’éduquer. Enfin, ce
projet de décret régularise dans l’ordonnancement juridique national la question
de l’accréditation des envoyés spéciaux et correspondants permanents de presse
en République togolaise.
III.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS
Le
conseil a entendu une communication relative au projet de création du Centre National
de Lecture et d’Animation Culturelle (CENALAC) présentée par le ministre de la
culture et du tourisme.
Le
centre national de lecture et d’animation culturelle en abrégé CENALAC, répond à
l’impératif de rassembler désormais, toutes les structures publiques
intervenant dans la lecture publique qui sont aujourd’hui au nombre de 66 dont
34 bibliothèques institutionnelles et 32 bibliothèques dites « associées » issues
des initiatives privées, associatives et confessionnelles.
Ce
regroupement permettra de mutualiser les organes de gestion, de renforcer l’implication
des collectivités territoriales et la mobilisation de ressources pour le fonctionnement.
Il vient ainsi capitaliser les efforts du Gouvernement dans ce domaine notamment
par la mise en place d’espaces dédiés aux CLAC dans les maisons des jeunes.
Le
conseil a examiné une seconde communication relative à la stratégie nationale
d’inclusion financière présentée par le ministre de l’inclusion financière et
de l’organisation du secteur informel.
Depuis
2014 et la mise en place du Fonds national de la finance inclusive, l’inclusion
financière a contribué à relever le défi de la lutte contre la pauvreté dans notre
pays. Elle a également permis de réduire les inégalités sociales et de
renforcer la résilience des ménages en permettant aux populations vulnérables
d’avoir accès à des moyens financiers pour exercer des activités génératrices
de revenus. A ce jour, près de 1,8 millions de crédits ont été accordés représentant
98,14 milliards de FCFA.
Dans
le but de tenir compte des ambitions de notre pays déclinées dans la feuille de
route quinquennale, de nouveaux produits ont été lancés notamment « N’KODEDE »,
« KIFFE » et Crédit relance des MTPME.
Par
exemple, le produit « N’KODEDE » permet aux populations jadis exclues du système
financier d’avoir accès au crédit bancaire s’élevant jusqu’à 5 millions de
FCFA. Le Togo est ainsi devenu en 2019 le premier pays du classement dans la
zone UEMOA en matière d’accès aux services financiers. Ceci grâce à une
progression de près de 80 % au titre du secteur des Systèmes financiers
décentralisés (SFD).
Dans
ce contexte, la stratégie d’inclusion financière proposée a pour objectifs notamment
le renforcement du cadre d’intervention de l’Etat en faveur de l’inclusion financière
; l’amélioration de la couverture géographique des services financiers et la mise
à disposition de services financiers digitaux via la création d’une banque
digitale.
S’en
est suivi une communication du ministre de la promotion de l’investissement relative
à l’adhésion du Togo à la convention des Nations Unies sur la transparence dans
l’arbitrage international entre les investisseurs et Etats fondés sur les
traités.
Suite
à cette présentation, des études complémentaires seront menées afin de statuer
sur l’adhésion de notre pays à ce traité.
Le
conseil a ensuite écouté une communication relative au respect des procédures en
matière de collaboration entre les ministères sectoriels et le corps
diplomatique accrédité auprès de la République Togolaise présentée par le
ministre des affaires étrangères, de l’intégration régionale et des togolais de
l’extérieur.
Fort
de ses excellentes relations avec ses divers partenaires, notre pays entend, dans
le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route 2020 – 2025, améliorer les modalités
de discussion et d’échanges avec les représentants des partenaires présents dans
notre pays.
Ainsi,
pour garantir la constance des positions et des orientations du gouvernement, toutes
les communications et prises de contact officielles entre les ministères
sectoriels et les partenaires bilatéraux et multilatéraux concernant notamment
les requêtes et propositions de financement, l’acceptation et le suivi des projets
ainsi que les signatures de conventions devront se faire soit par l’entremise du
ministère chargé des affaires étrangères soit encore par l’entremise du
ministère chargé de la planification et du ministère chargé des finances.
S’en
est suivi une communication du ministre de la sécurité et de la protection civile
relative aux rencontres d’échanges entre les forces de défense et de sécurité
et les populations civiles dans le cadre de la promotion du dialogue entre les
civils et les forces de défense et de sécurité.
Dans
le but de préserver les valeurs essentielles de paix et de cohésion nationale qui
caractérise notre pays dans un contexte sous régional agité, le Gouvernement a initié
et organisé des rencontres de dialogue et d’échanges entre les populations
civiles et les forces de défense et de sécurité dans toutes les régions du Togo
et dans le grand Lomé.
Ces
rencontres visent à resserrer les liens de collaboration entre les forces de défense
et de sécurité et les populations civiles, cultiver le vivre-ensemble et
rechercher des solutions durables pour prévenir les conflits et lutter contre
l’insécurité.
Au
total sept (07) rencontres ont eu lieu respectivement à Mango, Kara, Sokodé, Atakpamé,
Kpalimé, Adétikopé et à Lomé.
Au
regard de l’impact positif de ces rencontres qui ont réuni des participants venus
de tous les horizons, le Conseil a approuvé leur extension à d’autres localités
et a instruit pour qu’elles soient tenues de façon périodique et régulière en
lien avec la loi de programmation militaire et en relation avec des
départements ministériels clés (Armées, Administration territoriale, Justice,
Droits de l’Homme, Environnement)
III.
Au titre des divers
Le
Conseil a écouté un compte rendu relatif à la tenue vendredi 08 janvier d’une réunion
du Cadre de concertation Etat – Secteur privé présenté par le Ministre de la promotion
de l’investissement.
Cette
réunion qui marque la redynamisation de ce cadre a été l’occasion pour le
Gouvernement de présenter la Feuille de route quinquennale. Le secteur privé a marqué
sa disponibilité à répondre aux sollicitations du Gouvernement dans le cadre de
la mise en œuvre de cette feuille de route.
Le
Conseil a félicité le secteur privé pour son dynamisme et la résilience montrée
lors de la crise sanitaire liée à la Covid-19 et a encouragé les ministres à se
montrer disponibles vis-à-vis du secteur privé qui est l’un des partenaires
indispensables pour la réussite des ambitions de notre pays.
Le
Conseil a ensuite écouté deux comptes-rendus du Ministre d’ Etat chargé de l’administration
territoriale.
Le
premier relatif aux décrets portant reconnaissance de quatre (4) chefs cantons.
Trois désignés par voie coutumière : Pagouda (préfecture de la Binah) ; Pessare
(préfecture de la Binah) ; Sessaro (préfecture de Sotouboua). Un par voie
élective dans le canton de Imle (préfecture de l’Amou).
Le second est relatif à la suspension pour six mois du chef canton de Vokoutimé (préfecture de Vo) ; du chef canton de Djama (préfecture de l’Ogou) et du chef canton de Glei (préfecture de l’Ogou) au motif de la mise en place d’une organisation illégale de chefferie traditionnelle.
Il
convient de rappeler que dans sa vision de promotion du développement local, le
Gouvernement accorde une attention particulière aux acteurs locaux. C’est dans cet
esprit qu’il a revalorisé le traitement des chefs canton. Le Gouvernement a
saisi cette occasion pour les féliciter pour le rôle essentiel qu’ils jouent
dans la préservation de la cohésion nationale et l’adhésion des populations aux
politiques publiques. Il les encourage à maintenir ce sens de responsabilité notamment
dans cette période de pandémie.
Fait
à Lomé, le 13 Janvier 2021
Le
Conseil des Ministres
06 janvier 2021
COMMUNIQUE
SANCTIONNANT LE CONSEIL DES MINISTRES
1.
Le 1er Conseil des ministres de l’année, s’est tenu ce jour au nouveau palais
de la Présidence sous la présidence de Son Excellence Monsieur Faure Essozimna
Gnassingbé, Président de la République.
2.
À l’ouverture de la séance, Madame le Premier ministre a présenté, au nom du
Gouvernement, les vœux de bonne santé et de réussite à Monsieur le président de
la République. Rendant grâce à Dieu, elle a saisi cette opportunité pour saluer
le leadership du Chef de l’Etat qui a permis à notre pays de préserver ses
acquis face à la crise sanitaire et renouveler solennellement l’engagement du
Gouvernement à ne ménager aucun effort dans la réalisation de la feuille de
route du quinquennat.
3.
En réponse, Son Excellence Monsieur le président de la République a remercié
les membres du Gouvernement et a mis en exergue trois valeurs devant guider
l’action des membres du Gouvernement à savoir : la foi ; le travail et la
détermination. Seul le respect de ces valeurs permettra d’atteindre
l’essentiel. Notamment, la satisfaction des besoins primaires des populations
(eau ; électricité ; éducation ; santé ; les pistes rurales).
4. Le Conseil a ensuite examiné un (01) avant-projet de loi, trois (03) projets de décrets et écouté quatre (04) communications.
I.
AU TITRE DES AVANT-PROJETS DE LOI,
5.
Le conseil a examiné un avant-projet de loi organique portant attributions,
organisation et fonctionnement de la Cour des comptes.
6.
Tirant les conséquences de la réforme constitutionnelle et de la modernisation
récente du cadre de gestion des finances publiques, ce texte prévoit une
extension des attributions de la Cour en y ajoutant l’émission d’avis sur les
rapports annuels de performance, le contrôle des visas des contrôleurs
financiers et le contrôle de la gestion des responsables de programme dans le
cadre du budget programme.
7.
Il prévoit également la compétence juridictionnelle de la Cour et des Cours
régionales des comptes en matière de discipline budgétaire et financière et un
dispositif de limitation des mandats pour les magistrats de la Cour des comptes
et des Cours régionales des comptes.
II.
AU TITRE DES PROJETS DE DÉCRET
8.
Le conseil a examiné en première lecture un projet de décret portant
approbation de la politique sur les enseignants, annoncé lors du précédent conseil.
9.
À titre de rappel, cette politique qui vise à accélérer la transformation du
secteur de l’éducation en modernisant la formation des enseignants ; les
principes de leur motivation et le suivi de leur carrière, a suivi un processus
d’élaboration inclusif et sera soumis au prochain Conseil des Ministres pour
une analyse plus approfondie en vue de son adoption.
10.
Le Conseil a ensuite adopté le projet de décret portant attributions,
organisation et fonctionnement du conseil supérieur du développement et de
l’aménagement du territoire (CSDAT) et le projet de décret portant organisation
et fonctionnement de la commission régionale du développement et de
l’aménagement du territoire (CORDAT).
11.
Le CSDAT est l’organe, au niveau national, d’orientation, d’approbation et de
décision en matière de développement et d’aménagement du territoire tandis que
le CORDAT est sa déclinaison régionale et locale.
12.
La création de ces structures est prévue par la loi n° 2016 – 002 du 04 janvier
2016 portant loi-cadre sur l’aménagement du territoire qui fixe le cadre
juridique de toutes les interventions de l’Etat et des autres acteurs et qui
détermine les règles ainsi que les institutions de l’aménagement du territoire
à différentes échelles.
III.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS,
13.
Le conseil a examiné une communication relative à la réforme de la charte des
activités physiques et sportives présentée par le ministre des sports et des
loisirs afin de s’adapter aux réalités de l’heure tant sur le plan national que
sur le plan international.
14.
Par ailleurs, cette initiative s’inscrit dans le contexte des ambitions de la
feuille de route gouvernementale « Togo 2025 » pour contribuer au développement
socioéconomique de notre pays en faisant des activités physiques et sportives,
un vecteur d’épanouissement de la population et un vecteur pourvoyeur
d’emplois.
15.
Le conseil a examiné une seconde communication relative à la charte de bonne
conduite en équipe nationale locale de football du Togo (équipe « A’ »)
présentée par le ministre des sports et des loisirs.
16.
En effet, les sports en général et le football en particulier, doit être régi
par un ensemble de règles permettant d’orienter le comportement des acteurs
autour des valeurs qu’ils sont tenus d’observer afin de susciter l’adhésion du
public sportif et notamment le patriotisme et le sens du drapeau.
17.
C’est dans ce cadre qu’une charte de bonne conduite a été élaborée pour
l’équipe nationale locale de football (équipe « A’ ») qui prendra part, pour la
première fois dans l’histoire du Togo, au Championnat d’Afrique des Nations
(CHAN, Cameroun 2021).
18.
La signature de cette charte a été saluée par le Conseil des Ministres qui a
instruit pour sa généralisation à l’ensemble des équipes nationales toutes
disciplines confondues.
19.
Le conseil a ensuite écouté une communication relative à la situation de la paix
et de la sécurité dans l’espace CEDEAO présentée par le ministre des affaires
étrangères, de l’intégration régionale et des togolais de l’extérieur.
20.
En effet, la position avant-gardiste de la CEDEAO et son assistance permanente
aux Etats membres en matière électorale ont permis de parvenir récemment, au
Ghana comme au Niger, à des processus électoraux globalement satisfaisants et
transparents.
21.
Contrairement à la situation politique qui émet des signaux encourageants, le
tableau sécuritaire représente un réel défi. Pour cette raison, le prochain
Sommet de la CEDEAO, prévu pour le 23 janvier, sera un rendez-vous décisif de
l’agenda sécuritaire 2021 de la communauté.
22.
Il devra permettre d’insister sur la nécessité de mettre en œuvre tous les mécanismes
de la CEDEAO pour préserver la paix dans notre sous-région.
23.
Le conseil a ensuite écouté une communication relative aux préparatifs et aux
modalités pratiques de la vaccination contre la Covid-19 au Togo présentée par
le ministre de la santé de l’’hygiène publique et de l’accès universel aux
soins.
24.
Conformément aux instructions du Président de la République, des actions
préparatoires ont été menées permettant à notre pays d’adhérer à l’initiative
Covax garantissant une disponibilité de vaccin au profit des personnes les plus
exposées à la maladie.
25.
La future campagne de vaccination va ainsi mobiliser l’ensemble du système de
santé et concernera en premier lieu le personnel soignant, les plus de 50 ans
et les moins de 50 ans présentant des facteurs de comorbidités. Dans un
deuxième temps, elle sera étendue aux autres catégories tels les étudiants ;
les enseignants ; le personnel des administrations publiques et parapubliques ;
les forces de l’ordre etc.
26.
Le Conseil a instruit pour une poursuite des préparatifs et a saisi cette
occasion pour rappeler la nécessité de continuer à respecter l’ensemble des
mesures barrières, qui sont à ce jour le seul moyen de se préserver de toute
contamination.
III.
AU TITRE DES DIVERS,
27.
Le Ministre de la fonction publique du travail et du dialogue social a rendu
compte au Conseil des Ministres de l’adoption, le 29 décembre 2020, du nouveau
code du travail qui est une des six réformes phares de la feuille de route
gouvernementale 2020 – 2025.
28.
Le Conseil a écouté un compte rendu relatif à la gestion du couvre-feu présenté
par le Ministre en charge de la sécurité qui a dressé un bilan satisfaisant
constatant un respect des mesures édictées et une baisse de la criminalité et
des accidents de la route.
29.
Le Conseil a saisi cette occasion pour saluer le sens du civisme des
populations et a félicité la FOSAP pour le travail accompli.
Fait
à Lomé, le 06 Janvier 2021 Le Conseil des Ministres
23 décembre 2020
AU TITRE DES AVANT-PROJETS DE LOI,
Le
conseil a adopté l’avant-projet de loi relatif au casier judiciaire national
automatisé. Cet avant-projet vise un aménagement du cadre légal permettant
d’asseoir la nouvelle organisation du casier judiciaire, dans les meilleurs
délais.
A
titre de rappel, la loi relative au casier judiciaire national automatisé
permettra à terme, de soumettre les demandes de casier judiciaire en ligne quel
que soit l’endroit où on se trouve sur le territoire national.
Cette
réforme majeure qui s’inscrit dans la volonté du Gouvernement de dématérialiser
les principales procédures administratives et de simplifier le quotidien des
populations sera opérationnelle dans toutes les juridictions en avril 2021.
AU TITRE DES PROJETS DE DÉCRET
Le
conseil a examiné en première lecture un projet de décret portant attributions,
organisation et fonctionnement du conseil supérieur du développement et de
l’aménagement du territoire.
Ce
conseil est l’organe d’orientation, d’approbation et de décision en matière de
développement et d’aménagement du territoire. La création de ce conseil est
prévue par la loi n° 2016 - 002 du 04 janvier 2016 portant loi-cadre sur l’aménagement
du territoire. Cette loi fixe le cadre juridique de toutes les interventions de
l’Etat et des autres acteurs puis détermine les règles ainsi que les institutions
de l’aménagement du territoire à différentes échelles.
Le
conseil a adopté un second projet de décret fixant le ressort des juridictions
de droit commun. Ceci pour la détermination du siège et du ressort des cours
d’appel, des tribunaux de grande instance, des tribunaux d’instance à
compétence correctionnelle et civile et des tribunaux d’instance à compétence
civile.
Ce
décret vient en application de la loi N°2019-015 du 30 octobre 2019 portant
code de l’organisation judiciaire qui prévoit des cours d’appel, des tribunaux
de grande instance, des tribunaux d’instance à compétence correctionnelle et
civile et des tribunaux d’instance à compétence civile.
En
synthèse, le texte prévoit dans le cadre des deux cours d’appel (Lomé et Kara)
:
a.
5 tribunaux de grande instance (Dapaong ; Kara ; Sokode ; Atakpamé ; Lomé)
b.
9 tribunaux d’instance à compétence correctionnelle et civile (Mango ; Kanté ;
Bassar ; Sotouboua ; Kpalimé ; Notsè ; Tsevié ; Vogan ; Aného) ;
c.
16 tribunaux d’instance à compétence civile (Mandouri ; Tandjoaré ; Niamtougou;
Guérin- Kouka ; Pagouda ; Bafilo ; Tchamba ; Blitta ; Elavagnon ; Badou ;
Amlamé ; Danyi ; Agou ; Tohoun ; Kévé ; Tabligbo)
III. AU TITRE DES COMMUNICATIONS,
Le
conseil a entendu une communication relative à la politique du secteur informel
présentée par le ministre auprès du Président de la République chargé de
l’inclusion financière et de l’organisation du secteur informel en vue de
soumettre la revue de la politique du secteur informel.
Cette
politique vise l’amélioration de manière durable et substantielle des
conditions de vie des opérateurs du secteur informel en les intégrant
progressivement au secteur formel.
En
termes d’objectifs spécifiques, la politique entend entre autres renforcer le
cadre organisationnel et les capacités institutionnelles des acteurs du secteur
tel que la Délégation à l’organisation du secteur informel (DOSI) et ;
contribuer au développement des services financiers innovants ainsi qu’à la
mise en place d’une protection sociale des acteurs de la micro entreprise.
Le
conseil a écouté une seconde communication relative à la politique nationale
sur les enseignants présentée par le ministre des enseignements primaire,
secondaire, de la formation professionnelle et de l’artisanat en vue de soumettre
un projet de décret portant adoption de la politique nationale sur les
enseignants.
Cette
politique est structurée autour de trois axes stratégiques qui traitent des
aspects suivants :
a.
Le premier axe porte sur l’efficacité des enseignants et précise les normes
d’exercice de la profession enseignante, la formation des enseignants, le
recrutement et la rétention des enseignants, et leur déploiement rationnel sur
tout le territoire national.
b.
Le deuxième axe concerne la motivation des enseignants et regroupe la structure
et le parcours de carrière, les conditions d’emploi et de travail, la
gratification et la rémunération ainsi que la gouvernance scolaire comme
facteur de motivation, de suivi et de bonne performance des enseignants.
c.
Le troisième axe traite du professionnalisme des enseignants précisément leur
redevabilité, et la prévention des conflits entre les employeurs et les
organisations d’enseignants en mettant en place des mécanismes de concertation
permanente et de participation aux prises de décision.
Le
conseil a écouté une troisième communication relative au processus de mutation dans
le secteur de la communication et des médias au Togo présenté par le ministre
de la communication et des médias afin de soumettre au conseil les réformes
prévues dans le cadre du nouveau code de la presse et de la professionnalisation
du secteur.
Il
s’agit notamment de l’accélération du processus de mutation des médias d’Etat (Radios
et Télévision) en office et de la création de la Société de Télédiffusion du
Togo (TDT) qui a pour objet d’assurer la diffusion en mode numérique des
programmes de radios et de télévisions publiques et privées
Il
s’agit, conformément à la loi n°2020 – 001 du 07 janvier 2020 relative au code
de la presse et de la communication en République togolaise qui réorganise
l’exercice du métier de journaliste, de mettre en œuvre les réformes visant à
fixer les modalités de délivrance, de renouvellement, de suspension ou de
retrait de la carte de presse, et d’accréditation des envoyés spéciaux et
correspondants permanents de presse au Togo.
La
communication suivante est une communication conjointe relative aux actions de
modernisation du réseau routier togolais et des dispositifs de péages présentée
par le ministre des travaux publics.
De
2005 à 2020, de plus de 1 500 milliards de francs CFA investi dans le domaine
des infrastructures routières. L’automatisation récente de nombreux postes de
péages et la nécessité d’assurer une maintenance efficace conduit le
gouvernement à envisager un ajustement des contributions des usagers.
Pour
mémoire, chaque année, le besoin de financement pour l’entretien régulier des routes
revêtues, non revêtues s’élève à environ 30 milliards de francs CFA tandis que
les ressources budgétaires totales mobilisées, se situent en moyenne autour de
17 milliards de francs CFA par an.
Afin
de combler cet écart, les tarifs des contributions des usagers (les engins à
deux roues, les tricycles, les véhicules légers, les véhicules poids lourds de
toutes catégories) seront ajustés d’ici les prochaines semaines afin de tenir
compte des enjeux d’entretien et de modernisation de notre réseau routier. Il
est à souligner que ces tarifs de péages n’ont pas connu d’augmentation depuis
près de 15 ans.
Le
conseil a également entendu une communication relative au processus électoral consulaire
de la chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCIT) présenté par le
ministre du commerce, de l’industrie et de la consommation locale afin de
rendre compte au conseil de la mise en place d’une délégation spéciale et
solliciter la reprise du processus électoral consulaire de la CCIT suspendu par
arrêté n°043/MCIDSPPCL du 02 septembre 2020.
En
effet, compte tenu des retards et difficultés que le processus électoral a
connues et face à la situation de vacance liée à la fin du mandat de la
présente assemblée consulaire intervenue le 18 décembre dernier, le ministre a
mis en place une délégation spéciale chargée d’une part, de la gestion des
affaires courantes de la chambre de commerce et d’autre part, de l’organisation
du processus électoral. Le Conseil a recommandé que cette équipe puisse proposer
une refonte des textes organiques de la CCIT en s’inspirant des meilleures
pratiques en la matière.
S’en
est suivi, une communication relative à la tenue de la 21ème session du
dialogue politique Togo-UE présenté par le ministre des affaires étrangères, de
l’intégration régionale et des togolais de l’extérieur. Les discussions ont
porté entre autres sur la gestion de la Covid-19 et les défis de la
vaccination, les questions de paix et sécurité, partenariat Togo – union
européenne, partenariat union africaine – union européenne, prochain sommet des
Chefs d’Etat et de Gouvernement UE – UA 2021.
La
délégation européenne envisage de contribuer à la riposte sanitaire à hauteur
de 48 millions d’euros au budget de l’année 2021. Elle a également rappelé sa
politique sécuritaire extérieure et ses priorités dans le cadre de sa
coopération avec le Togo sur le plan économique et commerciale, la
consolidation de l’Etat de droit, la bonne gouvernance et le maintien de la paix
et de la sécurité.
La
partie togolaise a saisi l’occasion pour présenter les principales perspectives
de la décentralisation au Togo qui sont l’élaboration de plan de développement
communales de 10 communes, la construction de 40 mairies et la formation de
1527 conseillers municipaux entre autres.
La
partie européenne a félicité le Gouvernement pour la ratification de l’accord
sur la ZLECAF ; ses efforts en matière d’amélioration du climat des affaires ;
pour l’augmentation du PIB national ; la bonne gestion des finances publiques et
l’adoption de la pratique du budget programme ; les résultats probants obtenus
suite à l’utilisation efficiente du Fonds d’appui aux collectivités
territoriales (FACT).
La
dernière communication entendue est relative au compte rendu d’une réunion entre
les partis politiques et le ministre d’Etat, ministre de l’administration
territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires pour
la préparation des élections régionales.
Cette
réunion a connu la participation de 17 partis politiques ayant pris part au
moins à l’une des trois dernières élections. Les premières discussions ont
porté notamment sur les questions relatives à l’organisation des échanges à
venir.
Le
Conseil a félicité l’ensemble des participants à cette réunion pour le climat
de sérénité dans lequel s’est déroulé les travaux et a instruit le Ministre
d’Etat pour poursuivre les échanges en vue d’une organisation des élections
régionales dans de bonnes conditions.
III. AU TITRE DIVERS
Le
Conseil a procédé à une nomination : a. Monsieur TSIGLO Kossi, psychologue du
travail, est nommé Directeur général de l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE).
Le
Gouvernement, constatant le bon respect des mesures édictées pour limiter la
propagation de la Covid-19 pendant la période des fêtes de fin d’année, adresse
ses encouragements à la population et réitère son appel au sens du civisme de
tout un chacun.
Fait à Lomé, le 23 Décembre 2020
Le Conseil des Ministres
21 décembre 2020
1 – Le Gouvernement de la République Togolaise a sollicité et reçu un financement de l’Association Internationale de Développement (IDA) pour mettre en œuvre le projet de Filets sociaux et services de base (FSB), et a l’intention d’utiliser une partie de ce fonds pour régler des missions de services de Consultants.
2
– Les services de consultant (« les Services ») ont pour objectif de permettre
à l’auditeur de procéder à l’analyse du processus de réalisation des
microprojets, d’examiner la qualité des études, des travaux, de la fourniture
des biens et des services, le respect des règles de l’art, et de la conformité
des prestations par rapport aux critères décrits dans le manuel des procédures et
dans les dossiers d’appel d’offres.
De
façon spécifique, il s’agit de : examiner l’exécution et la gestion technique
des contrats de travaux par les communautés (les Comités villageois de
développement ou CVD), et les opérateurs du secteur privé : prestataires de
services (maîtres d’œuvre) ; fournisseurs, entrepreneurs de construction et/ou
tâcherons, artisans, etc.
Examiner
la qualité des travaux et fournitures (biens et services) exécutés ou fournis
par le secteur privé dans le cadre de leurs contrats avec les communautés ;
examiner dans quelle mesure l’indicateur « pourcentage d’infrastructures
socio-économiques de base ayant une qualité technique satisfaisante (la cible
est de 80%) » est atteinte ou pas ; examiner la qualité et l’efficacité du
système de rapportage devant être fourni par les communautés pour justifier de
l’exécution des travaux et de l’avancement de leur convention de financement ;
examiner et préciser les coûts unitaires des travaux par type d’infrastructure
et la durée des travaux par type d’infrastructure mesurer les performances des
communautés et des prestataires de services sur la base d’indicateurs
objectifs, mesurables (respect des coûts objectifs, délais de passation des
marchés, la qualité du suivi par les communautés, etc.) ; mesurer le degré de
respect des procédures de gestions des risques environnementaux et sociaux des
sous projets ; formuler des recommandations pertinentes pour corriger les
insuffisances identifiées et améliorer davantage les performances techniques et
de gestion de l’ANADEB, y compris ses antennes régionales.
3
– La durée prévisionnelle d’exécution de la mission est de quarante-cinq (45)
jours ouvrables étalés sur dix (10) semaines. Cette durée comprend la prise de
contact et collecte des documents et données, l’échantillonnage et
planification de la mission, la revue technique des ouvrages sur le terrain, la
préparation et transmission ainsi que l’examen du rapport provisoire, la
restitution (au niveau interne) de la mission.
Le
démarrage de la mission est prévu pour le mois de mars 2021.
4
– Les qualifications minimum exigées pour la mission :
L’auditeur
doit être un consultant individuel, Ingénieur (Bac+5) en génie civil, génie
rural, ou toute spécialité pertinente, et justifiant d’une expérience d’au
moins dix (10) ans dans la préparation et la conduite d’études et contrôle de
travaux d’infrastructures publiques. L’auditeur doit disposer des expertises
suivantes : assistance technique au Maître d’Ouvrage, audit technique,
hydraulique rurale, ou gestion de projet.
L’auditeur
doit avoir réalisé au moins deux (02) missions d’audit technique
d’infrastructures sociocommunautaires ou à caractère publique au cours des cinq
(5) dernières années sur des financements de bailleurs et en contexte africain
au sud du Sahara. L’expérience de missions similaires sur un projet financé par
la Banque mondiale serait un atout.
Le
consultant devra également justifier de grandes capacités rédactionnelles en
langue française. Il pourrait lui être demandé de fournir un exemplaire de
rapport d’audit technique réalisé par lui.
5
– La méthode de « Sélection de Consultants Individuels (CI) » telle que décrite
dans les Directives de Consultant de la Banque mondiale sera utilisée pour le
choix du consultant.
6
– Les consultants intéressés par la mission sont invités à porter leur
attention sur le paragraphe 1.9 des Directives de la Banque mondiale :
sélection et emploi de consultants par les emprunteurs de la Banque mondiale,
édition janvier 2011 révisée en juillet 2014 (« Directives de consultants »)
qui décrit les politiques de la Banque mondiale sur les conflits d’intérêt.
7
– Les informations complémentaires relatives à la mission peuvent être obtenues
à l’adresse indiquée ci-dessous aux heures de service suivantes : de lundi à
vendredi de 08 h 00 à 12 h 00 et de 15 h 00 à 17 h 00 (heures GMT).
8
– Les Consultants éligibles réunissant les qualifications requises et
expériences pertinentes peuvent manifester leur intérêt à travers un CV
détaillé + les références et preuves des missions effectuées.
NB
: les preuves d’exécution de missions (attestations de bonne fin d’exécution,
contrats exécutés ou tous autres documents jugés pertinents) sont
obligatoirement requises pour la prise en compte d’une mission citée dans un
CV.
9
– Les manifestations d’intérêt, rédigées en français portant la mention «
MANIFESTATION D’INTÉRÊT POUR LA MISSION D’AUDIT INDEPENDANT DE LA CONFORMITÉ
TECHNIQUE DES MICROPROJETS D’INFRASTRUCTURES DU PROJET FSB », doivent être
déposées sous pli fermé en trois (03) exemplaires (1 original + 2 copies) ou
envoyés par e-mail (anadebtogorecrutement@gmail.com) au plus tard le 31 décembre
2020 à 17 h 00 (TU) à l’adresse ci-dessous mentionnée : Lomé : Agence nationale
d’appui au développement à la base (ANADEB), sis à Agbalépédogan, Lomé,
Rue
48 Maison 426, Villa Malou 01 BP 2098 Lomé-Togo, Tél. (0028) 22 25 57 11,
E-mail
: anadebtogorecrutement@gmail.com
Secrétariat,
porte 111.
Le
présent avis à manifestation d’intérêt ainsi que les termes de référence de la
mission peuvent être consulté sur le site de l’ANADEB (www.anadeb.org)
NB
: Seul le consultant retenu sera consulté.
La
Personne Responsable des Marchés Publics
Mazalo
Atchidalo KATANGA.
E-Mail : radiooreole@gmail.com
Tél : (00228) 92 03 60 12 / 91 49 54 67 : Pour vos reportages, annonces et publicités, contacter le service commercial de votre site Radio Oreole
12 décembre 2020
Dans
un communiqué, le gouvernement apporte un démenti formel à ces informations et attire
l’attention qu’il s’agit d’un faux communiqué et rappelle que si des mesures
doivent être prises, elles seront annoncées par les canaux officiels. Le
gouvernement appelle la population à la vigilance.
Sur
le communiqué qualifié de faux par le gouvernement on peut lire ce qui suit :
1.
La fermeture pour deux semaines, à compter de ce vendredi 11 Décembre 2020 à
minuit de toutes les frontières terrestres de notre pays aux passagers. Cette
mesure ne s’applique pas à la circulation des marchandises.
2.
Le bouclage de certaines villes notamment Lomé, Tsévié, Kpalimé et Sokodé, à
partir de samedi 12 Décembre 2020 à 06 heures, avec les contrôles stricts aux
entrées à hauteur de Tsévié sur la route nationale N°1 ; du péage d’Aného sur
la route nationale N°2 et d’Amoussou-Copé sur la route nationale N°5.
3.
L’interdiction jusqu’à nouvel ordre de la fréquentation par toute personne de
la plage tout le long du littoral.
4.
La fermeture pour un mois, des lieux de culte, des églises et des mosquées, à
compter de samedi 12 Décembre 2020 à 6h.
5.
La fermeture immédiate de tous les établissements scolaires publics, privés et
confessionnels, primaires, secondaires et universitaires pour une période de
trois (03) semaines.
6.
Les funérailles et les enterrements ne devront pas regrouper plus de 15
personnes, et ce, jusqu’à nouvel ordre.
7.
Tous les vendeurs dans les marchés devront porter des masques de protection.
8.
Les activités culturelles et sportives de masse sont suspendues jusqu’à nouvel
ordre.
9.
La fermeture immédiate des discothèques sur toute l’étendue du territoire
national.
Le
Gouvernement invite la population à plus de précaution dans les lieux publics
et lors des activités d’ordre social notamment le respect des mesures d’hygiène
préconisées et à limiter les déplacements non indispensables.
09 décembre 2020
I.
AU TITRE DES AVANT-PROJETS DE LOI
Le
conseil a examiné et adopté l’avant-projet de loi sur l’aménagement et la
protection et la mise en valeur du littoral en vue d’adapter les règles de
gestion de l’environnement aux évolutions en matière de gouvernance des
territoires littoraux puis protéger et valoriser le littoral par l’adoption
d’un schéma directeur d’aménagement du littoral (SDAL).
Le
projet de texte qui avait fait l’objet d’un examen en première lecture vise à
mettre en valeur le potentiel économique qu’offre le littoral togolais dans le
respect des règles du développement durable.
II.
AU TITRE DES PROJETS DE DÉCRET
Le
conseil a examiné et adopté un projet de décret portant organisation et fonctionnement
de l’instance de protection des données à caractère personnel (IPDCP) en application
de la loi sur la protection des données à caractère personnel.
L’IPDCP
est dotée de pouvoirs d’investigation, d’intervention et de sanction lui permettant
d’accompagner la politique du Gouvernement en matière de protection des données
à caractère personnel. Elle garantit, en outre, que tout traitement des données
à caractère personnel, respecte les droits et libertés fondamentaux des
personnes physiques en même temps que les intérêts de l’Etat, des collectivités
territoriales, des entreprises et autres entités morales.
III.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS,
Le
conseil a examiné une communication relative au projet d’identification
biométrique des personnes physiques au Togo présentée par le ministre de
l’économie numérique et de la transformation digitale.
Conformément
à l’axe 1 de la feuille de route gouvernementale, ce projet contribuera à
renforcer l’inclusion nationale en attribuant gratuitement un numéro
d’identifiant unique (NIU) à tout résident sur le territoire national.
Il
facilitera l’accès aux services sociaux de base ; aux services publics et aux
services délivrés par le secteur privé (banques ; assurances etc.)
Il
s’agit d’une nouvelle étape de la stratégie nationale de digitalisation et de modernisation
de l’action publique qui vise à faire rentrer le Togo dans la sphère des pays
ouest-africains où les procédures administratives sont dématérialisées.
Cette
communication ouvre la voie à la poursuite des travaux de préparation technique
visant notamment à finaliser l’opérationnalisation de l’agence en charge de
l’identification ; choisir la solution technique et définir un plan de
déploiement.
Le
conseil a examiné une seconde communication relative à l’informatisation du
casier judiciaire présentée par le Ministre de la justice et de la législation.
Cette initiative s’inscrit dans le programme de modernisation du secteur
judiciaire, entamé depuis 2005 qui a abouti à la mise en exploitation effective
de la chaîne commerciale au tribunal de première instance (TPI) de Lomé.
Face
aux difficultés rencontrées par la population pour se faire délivrer un
bulletin de casier judiciaire (nécessité de se déplacer dans sa préfecture de
naissance générant d’importants coûts annexes ; délais longs…), ce projet vise
à permettre que la demande et l’obtention du bulletin soient totalement
dématérialisées.
Ainsi,
tout requérant pourra, en se connectant via un smartphone ou un ordinateur, soumettre
en ligne, la demande, le paiement et le traitement des casiers judiciaires. Ce
dispositif innovant et qui s’inscrit dans la volonté du Gouvernement de
dématérialiser les principales procédures administratives sera opérationnel dans
toutes les juridictions en avril 2021.
Le
conseil a examiné une troisième communication relative aux activités et la
situation financière de la société Holding d’Etat Togo Invest Corporation SA
présenté par le Ministère de l’Economie et des Finances.
Togo
Invest a été créé pour servir de bras armé pour l’Etat dans ses missions d’investissements
dans les projets structurants. L’entreprise a pour missions de : mener les activités
d’une société de portefeuille d’investissement ; investir dans des actifs,
prendre des participations sous forme d’actions majoritaires ou minoritaires et
participer à la création d’entreprises avec des sociétés nationales ou
étrangères ; concevoir des mécanismes de financement et des partenariats pour
réaliser le corridor de développement du Togo.
Compte
tenu de l’évolution du contexte d’intervention et les leçons tirées des
premières années de mise en œuvre, le modèle opérationnel de Togo Invest doit
être repensé et adapté afin de mieux servir les ambitions du Gouvernement dans
le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route Togo 2020 – 2025.
S’en
est suivi une communication sur les résultats des consultations germano-togolaises
présentée par le ministère auprès du Président de la République, chargé du Plan
et de la Coopération. Ces consultations ont permis d’aboutir aux résultats
portant sur deux points :
(i) Les conditions cadres de la coopération et
(ii) la revue du portefeuille en cours de réalisation.
Sur
la base de la feuille de route gouvernementale 2025, les deux parties ont
marqué leur accord de procéder à une plus grande concentration des efforts
autour des pôles prioritaires suivants : la transformation agro-industrielle la
formation technique et professionnelle dans les métiers contribuant à la
transformation agro-industrielle la décentralisation et le développement des
territoires.
La
coopération sur ces trois pôles s’inscrit dans le cadre du mécanisme de «
Partenariat pour encourager les réformes » en lien avec l’initiative du G20 «
Compact avec l’Afrique ».
Pour
ce partenariat, la partie allemande annonce le doublement de l’enveloppe
financière. Les deux parties ont également convenu de poursuivre leur
coopération dans le domaine de la santé et de la lutte contre les pandémies,
notamment en s’inscrivant dans une approche de développement territorial.
La
communication suivante a porté sur la gestion des déchets dangereux et des marchandises
dangereuses transportées par la mer, présentée par le ministre en charge de l’économie
maritime.
Cette
communication a pour objet de présenter les problématiques communes des déchets
dangereux et marchandises dangereuses, leurs spécificités et la nécessité de règlementer
la prévention et la gestion des risques liés à ces matières.
En
effet, face aux multiples risques que représentent les déchets dangereux et les
marchandises dangereuses, une nouvelle règlementation permettra d’une part de
fixer les conditions de transport et les modalités de gestion des déchets
dangereux et des marchandises dangereuses dans les ports et les espaces
maritimes sous juridiction togolaise, et, d’autre part, de réglementer les
mouvements et les modalités de gestion des déchets dangereux et des
marchandises dangereuses sur toute l’étendue du territoire national.
La
dernière communication présentée par le ministre de la santé, de l’hygiène
publique et de l’accès universel aux soins, a porté sur les mesures visant à
limiter la propagation de la Covid-19 en cette fin d’année 2020.
L’évolution
de la pandémie et le risque d’une éventuelle flambée pour cause de fêtes de fin
d’année, ont conduit les plus hautes autorités à solliciter l’avis du Conseil
scientifique. Sur cette base, des concertations avec les différents acteurs :
leaders religieux, élus locaux, préfets, patronat, et syndicat des tenanciers
de restaurants et de bars, ont permis de faire des propositions destinées à
minimiser les risques de propagation de la pandémie.
Le
Conseil a instruit les différents acteurs de poursuivre les concertations en
vue d’arrêter une stratégie efficace intégrant les mesures sanitaires idoines
qui seront annoncées ultérieurement.
Le
Conseil a saisi cette opportunité pour inviter la population, et notamment
celle du grand Lomé, à renforcer la vigilance et le respect des mesures déjà
édictées par le Gouvernement.
Fait
à Lomé, le 09 Décembre 2020
Le
Conseil des Ministres