Le Fonds monétaire international (FMI) et le Ministère
togolais de l’économie et des finances ont procédé conjointement le 06 juin
2018 à Lomé au lancement des Perspectives économiques régionales pour l’Afrique
subsaharienne. Il en ressort que cette zone de l’Afrique présente une
croissance en légère hausse à partir de 2016. Ce pendant l’épée de Damoclès d’un
possible décrochage continue de planer sur cette économie fragile. Cette évolution
est perceptible aussi au Togo avec un taux de croissance qui se situe entre 4
et 5%. Il s’agit tout à fait d’un exercice auquel se frotte le FMI chaque six
mois et qui est destinés quasiment aux décideurs et aux acteurs économiques.
L’Afrique subsaharienne connait deux phases évolutives ces
cinq dernières années selon les analyses économiques présentées par le FMI. Une
première phase de choc étalée sur la période 2014-2016, la seconde, celle d’une
reprise lente ou modeste parant de 2016.
Les raisons du
décrochage observé en 2014.
Selon le rapport présenté par le FMI, plusieurs raisons sont
à l’origine de cette morosité économique (période difficile). On peut citer
entre autre :
-
le choc extrême subi par les pays exportateurs
de produits de base (pétrole et autres ressources naturelles et matières
premières). Ce choc est donc lié à la baisse des prix de ces produits de base ;
En effet, la croissance africaine est vulnérable aux prix des matières
premières.
-
Baisse également des échanges commerciaux entre
l’Afrique subsaharienne et le reste du monde ;
-
Ralentissement des activités tertiaires ;
Par contre, on note une amélioration, même si elle timide,
de l’état de l’économie à partir de 2016. Cette nouvelle donne a plusieurs
origines :
Les causes d’une
reprise de la croissance
-
Financement public des infrastructures
(routières, portuaires et aéroportuaires essentiellement)
-
Amélioration des échanges traduisant une hausse
des exportations des produits de base…
Le no financement des investissements par les banques en Afriques.
Ce changement de situation entraine un certain nombre de
conséquences. Beaucoup d’Etats africains sont capables maintenant d’assurer sur
le plan international trois mois d’importation. Ce qui n’était pas le cas en
2014.
Malheureusement, cette reprise de croissance n’écarte pas de
probables risques, des risques qui peuvent toutefois replonger cette économie
qui n’est pas tout à fait sorti de l’ornière. Selon le FMI, ces risques sont liés au fait
que les pays africains aient recommencé par s’endetter (une banqueroute en
perspective si cet endettement n’est pas maitrisé), l’insécurité liée au
problème du terrorisme (déplacement de 3 à 5 millions de personnes à l’intérieur
du continent. Une autre inquiétude soulevée par le FMI est qu’il n’y a pas
espoir que l’Afrique retrouve son niveau de croissance enregistrée en 2013 qui était largement supérieur à 5%.
Face à ces risques
qui planent encore sur l’économie africaine, le FMI propose des pistes de
solutions. Entre autre solutions on peut relever :
-
S’assurer de des dépenses faites en matière d’investissements ;
-
Optimiser les recettes ;
-
Stabilité macroéconomique (créer la croissance
en augmentant le niveau de vie des populations, en permettant à leurs revenus d’acheter
les produits), en d’autre terme créer de la croissance sans créer l’inflation.
-
Ouvrir le champ d’investissements au secteur
privé parce que c’est le secteur privé qui crée la richesse et la croissance.
L’évolution de la croissance du Togo selon
la Représentation du FMI dans le pays
-
2016 : 5%
-
2017 : 4,4%
-
2018 : 4,9%
-
2019 : 5,2%.
Selon le Représentant résident du FMI au Togo Docteur
Sampawende Jules Tapsoba, le Togo est un exemple compte tenu des investissements
publics qui ont été effectués par le gouvernement. Cependant le panier de la
ménagère ne récolte pas encore les fruits de ces investissements. Ce qui
importe selon lui, c’est le partage inclusif et équitable de la richesse
générée.
A noter que cette présentation des Perspectives économiques régionales pour l’Afrique
subsaharienne s'est faite en présence du Ministre de la planification Mr ASSIMADJI.
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