La patate douce a d’énormes potentialités
thérapeutiques qu’il convient de connaitre.
Cancer. Les résultats d’une étude
épidémiologique indiquent que les hommes qui ont une alimentation typiquement «
sud-américaine », c’est-à-dire composée de patates douces, de haricots secs,
d’okras (ou gombos) et de riz, risqueraient moins d’être atteints du cancer de
la prostate11.
Une étude réalisée en Inde a indiqué que la
consommation de légumes crucifères ainsi que de patate douce était associée à
un risque moindre de cancer de la vésicule biliaire12.
Au Japon, des chercheurs ont constaté qu’une
diminution significative du risque de cancer du sein chez les femmes pré
ménopausées était en corrélation avec l’augmentation de la consommation de
plusieurs légumes, dont les pommes de terre et les patates douces13.
Chez les Japonais, les aliments de type
racine contenant beaucoup d’amidon, tels que la patate douce, les pommes de
terre et le taro, seraient associés à un plus faible risque de cancer du
rein25. Quant aux feuilles de patates douces, elles pourraient offrir une
protection contre le cancer du poumon26.
Les anthocyanines extraites de la patate
douce pourpre permettraient de diminuer l’incidence du cancer colorectal
lorsqu’elles sont ajoutées à la diète chez l’animal14. In vitro, la patate
douce15 ou ses feuilles27 se sont avérées efficaces pour empêcher la production
de mutations génétiques (la mutation d’un gène peut mener dans certains cas au
développement de cancers) et la croissance des cellules cancéreuses. Toutefois,
d’autres études devront être effectuées pour savoir si on peut appliquer ces
résultats expérimentaux à la consommation ordinaire de patates douces.
Maladies cardiovasculaires. La patate
douce, grâce aux composés phénoliques et aux anthocyanines qu’elle contient,
pourrait prévenir et diminuer l’oxydation du « mauvais » cholestérol (LDL), un
facteur de risque des maladies cardiovasculaires2,20. Les anthocyanines
retrouvées dans la patate douce pourpre diminueraient aussi la progression de
l’athérosclérose29.
Les feuilles de patate douce pourraient également
exercer un effet protecteur sur la paroi interne des vaisseaux sanguins. Les
résultats d’une étude in vitro démontrent que les extraits de feuilles
entraînent une relaxation des vaisseaux sanguins, particulièrement ceux de
l’aorte21. Davantage d’études sont toutefois nécessaires avant de conclure à un
effet cardio protecteur chez l’humain.
Fonction hépatique. Une étude a démontré
que la consommation d’une boisson faite de patates douces pourpres améliorait
la fonction du foie chez des hommes à risque de souffrir d’une hépatite et
diminuait les taux d’enzymes hépatiques (celles-ci étaient des indicateurs de
lésions ou de maladies hépatiques)30. Quelques études chez des animaux ont
indiqué que des extraits d’anthocyanines provenant de la patate douce pourpre
avaient un effet protecteur pour le foie32,33, par exemple en le protégeant
contre les dommages causés par de fortes doses d’acétaminophène (ex.
Tylénol©)31.
Diabète. Selon 3 études, un extrait d’un
type de patate douce à pelure blanche (cultivée surtout en Amérique du Sud et
au Japon) pourrait diminuer la résistance à l’insuline et donc améliorer le
contrôle de la glycémie, autant chez les animaux16 que chez les personnes
souffrant de diabète de type 217,28. Il est toutefois encore trop tôt pour
conclure à un effet antidiabétique des patates douces, d’autant plus qu’elles
contiennent une quantité non négligeable de glucides, un nutriment que les
diabétiques doivent contrôler dans leur alimentation.
Système immunitaire. Il a été démontré in
vitro que l’ingrédient « antidiabétique » de la patate douce à pelure blanche
stimulait la réponse immunitaire23. De plus, un polysaccharide extrait de la
patate douce exercerait des effets bénéfiques sur le système immunitaire de
l’animal, entre autres en augmentant la prolifération des lymphocytes et la
fonction phagocytaire, deux systèmes de défense de l’organisme22. Les
mécanismes jouant un rôle dans la réponse immunitaire étant complexes, d’autres
recherches seront nécessaires afin de mieux documenter ces effets.
Troubles cognitifs. Certains pigments
contenus dans la patate douce pourpre ralentiraient la détérioration de la
fonction cognitive34 et renverseraient certains troubles de la mémoire35 chez
les souris. D’autres études seront nécessaires afin de confirmer ces résultats
chez les humains.
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